MICKEY LE ROUGE / Scénographie 

 

D'après le roman de Tom Robbins

Adaptation et mise en scène Thomas Condemine

Assistanat à la mise en scène Pénélope Biessy

Costumes Camille Vallat

Lumières Thierry Fratissier

Son et vidéo Thomas Sillard
Régie générale Camille Faure

Maquillage et perruques Catherine Saint Sever

Avec John Arnold, Eric Forterre, Lisa Kramarz, Céline Martin-Sisteron, Sylvie Milhaud, Grégoire Tachnakian et la participation de Diva.

 

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La scénographie de Mickey le rouge s'articule autour d'une image centrale et imposante : cette toile imprimée représente la conversion de St Paul gravée par Enea Vico au 16ème siècle. La gravure, agrandie aux dimensions d'un panneau publicitaire et insérée dans ce qui ressemble à un caisson rétroéclairé, porte l'héritage nostalgique de la culture européenne, mais épinglé dans la vitrine du capitalisme contemporain. Cet objet aux dimensions imposantes participe à un espace composite qui répond à la nécéssité de représenter une multitude d'espaces différents : intérieur de la demeure de l'ex famille royale des Furstenberg Barcalona, festival de Géo-therapie à Hawaii, pyramide au Qatar, bureau de l'espion Chuck, etc.

L'image de fond de scène, lorsqu'elle disparaît, fait jouer le vide dans le caisson : elle laisse place à l'éblouissement de tubes fluo. La 2D se crève littéralement pour s'ouvrir sur un paysage miniature. C'est le Qatar et sa pyramide construite par l'héroïne de la pièce. Cet aller-retour entre 2D et 3D s'achève par la victoire de l'image. Les deux personnages principaux délaissent leurs espoirs révolutionnaires pour vivre au sein d'une publicité Camel. La pyramide bien réelle laisse place à l'image d'une pyramide, traînant avec elle ses clichés et l'absence de profondeur au profit d'un monde fantasmé et individualiste où se réfugient les deux héros.